La législation foncière malgache a longtemps été calquée sur le modèle français selon lequel nul ne peut acquérir une plage. Les autorités malgaches ont initié depuis 2005 un vaste plan de réformes à ce niveau. Suite à ces réformes il est désormais possible d’acheter une plage à Madagascar. Des Particuliers et bon nombre d’agences immobilières placardent désormais des annonces concernant la vente de plage.Selon Hanitra Rasendrasoa, responsable auprès des services des Domaines, l’achat de ces terrains est conditionné par le respect d’un cahier de charges où il est stipulé entre autres : « D’après la législation appliquée à Madagascar, les éventuels propriétaires d’un terrain de la zone non géométrique se doivent de valoriser le terrain sur une période de 5 à 10 ans avant d’acquérir définitivement le terrain. »
La zone non géométrique est classée dans les domaines privés nationaux pouvant faire l’objet d’une demande d’acquisition. Pour apporter encore plus de clarté à ses propos Hanitra Rasendrasoa ajoute : « Les propriétaires ne peuvent être que des malgaches, car la loi n’autorise pas la vente de terrains aux étrangers quelle que soit sa nature, du domaine privé ou du domaine public. »Et d’enfoncer le clou : « Ce n’est pas parce que le terrain est attribué à un malgache qu’il pourra le revendre à un étranger. », malgré certains reportages annonçant la vente de plages et de terrain à 2€ le mètre carré.
L’acquéreur du terrain ne peut donc en aucun cas céder sa propriété à un ressortissant étranger fût-il un investisseur. Le seul tour de passe -passe possible est de procéder à un bail emphytéotique. Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte dans la détermination du prix de vente, parmi lesquels on citera l’emplacement géographique du terrain en question et son utilisation finale.Les terrains en retrait de la ville auront une valeur marchande beaucoup plus grande surtout s’ils sont à vocation touristique. Si la plage est située dans une zone urbaine ou dans un quartier résidentiel les prix ne seront certainement pas bradés. Les prix bien évidemment varieront selon les régions. Les destinations touristiques de caractère international comme Nosy Be, Sainte Marie, seront à l’évidence beaucoup plus chère que Mananjary.